LA SOCIPRODD DESORMAIS PRESENTE DANS LES PAYS AFRICAINS POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES AUTORITES TRADITIONNELS, ACTEURS DE LA GOUVERNANCE LOCALE.
La SOCIPRODD est présente au Gabon, Tchad, Togo, Benin, République démocratique du Congo, Mali, Burkina Faso, Cote d’ivoire, Niger, Sénégal
L’Afrique connait de plus en plus des problèmes de gouvernance. Les régimes en place sont pour la plupart critiqués dans leur manière de gérer les affaires publiques et les conséquences sont la multiplication des coups d’Etat, le sous-développement, le chômage, la pauvreté etc.
Afin d’accompagner les gouvernements des pays africains aux fins d’atteindre leurs objectifs en matière de gouvernance, la SOCIPRODD a étendu son projet dit PROJET DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES CHEFS TRADITIONNELS POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE LOCALE à l’ensemble des pays africains.
Ce projet vise à renforcer les capacités intellectuelles des autorités traditionnelles, acteurs de la gouvernance au niveau local. Il faut rappeler qu’en Afrique et comme partout ailleurs, les chefs traditionnels sont des acteurs de la gouvernance car ils sont appelés à gérer leurs peuples. Ce pouvoir de gestion des peuples dévolu aux chefs traditionnels remontent depuis la nuit. L’avènement des Etats n’a en aucun cas enlevé ces pouvoirs de gouvernant à ces gardiens de traditions.
Dans certains pays comme le Cameroun, les autorités traditionnelles sont les gardiens des lois et des pratiques coutumières. Pour la majeure partie de la population, elles constituent une interface essentielle entre la communauté et l’Etat et leur importance sociale est reconnue dans le droit étatique (Décret N°77/245 du 15 Juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles au Cameroun) qui les habilite à prendre des décisions sur des questions relatives à la gestion des ressources naturelles, à la vie familiale en milieu rural et surtout au domaine foncier et successoral. Ils accompagnent l’administration publique dans la gestion des affaires courantes et ont la qualité d’auxiliaire d’administration. Depuis l’avènement du décret qui a fait d’eux des auxiliaires d’administration au Cameroun, ces chefs n’ont jamais reçu de formation visant à améliorer leurs compétences pour l’exercice de leur mission.
Ils devraient donc tout comme les auxiliaires d’autres corps bénéficier des programmes de renforcement de leur capacités intellectuelle afin de mieux accomplir leur mission en matière de gouvernance tant auprès de leur peuple qu’auprès de l’Etat.
La SOCIPRODD a donc mis sur pied ce projet visant à les former dans plusieurs domaines (administratifs, juridiques, économiques, sociales etc.) afin de les outiller pour renforcer la bonne gouvernance.
En Afrique noir, les chefs traditionnels sont très écoutés et respectés ! Ils constituent donc un maillon essentiel pour la gouvernance auquel il faudrait donner assez d’attention. Ils constituent une interface entre les populations et l’Etat. Le Projet de renforcement des capacités des chefs traditionnels pour une meilleure gouvernance locale vise à former ces autorités traditionnelles, acteurs de la gouvernance au niveau local pour un meilleur accomplissement de leurs missions. Il ne s’agit pas de donner des cours magistraux à ces autorités traditionnels mais à leur donner des notions de base sur le plan juridique, administratif etc. Quelques notions essentielles du droit sont abordés au cours de ces formations à l’instar du droit foncier, du droit successoral, du droit de la famille, du droit administratif etc. Il faut déjà noter que les chefs traditionnels sont appelés à se prononcer sur certains domaines spécifiques de la vie : le foncier, le successoral et le familial. Il est donc important pour eux de connaitre les dispositions légales prévues pour tous ces domaines. Cela leur permettra lorsqu’ils sont appelés à trancher un litige, de ne pas seulement se limiter à le faire sur les bases des us et coutumes mais aussi sur les bases du droit commun afin d’éviter que le même litige porté devant les autorités judiciaires ne connaisse une solution différente source des tensions sociales. La décision rendu par l’autorité traditionnelle à la suite d’un jugement devrait être la même que si le litige était porté devant le juge de commun. Cela éviterait que certaines plaintes de moindre importance ne soient portées devant les juridictions de droit commun qui sont déjà saturées et qui connaissent des lenteurs judiciaires à cause du flux de plaintes introduites par les justiciables.
L’Etat ne pouvant tout faire, la société civile est appelée à apporter sa part de contribution et c’est la raison pour laquelle, le projet a été étendu vers toute l’Afrique et a reçu l’adhésion massive des jeunes africains assoiffés du développement de leur pays. La jeunesse africaine réunie autour de cette idéale, apporte sa part de contribution au changement de l’Afrique non pas par les armes mais par des initiatives visant à accompagner les pouvoirs en place à atteindre les objectifs des politiques en matière de gouvernance et de développement.